Ce que l’on peut contrôler, c’est notre diète et notre mode de vie. Il y a en effet des moyens tout naturels de préparer la transition pour la rendre moins cahoteuse.
Le pifomètre
Calculer l’âge de sa ménopause pour mieux planifier sa vie? Non pas vraiment. Le meilleur indicateur de l’âge qu’on aura à la ménopause…c’est tout simplement l’âge qu’avait notre mère à sa ménopause. Notre origine ethnique a aussi une certaine influence : en effet les femmes d’origine africaine ou hispanique atteignent la ménopause un peu plus tôt, alors que les femmes d’origine asiatique l’atteignent un peu plus tard que les femmes blanches (en moyenne).
Il y a tout de même 2 autres facteurs à considérer et l’âge des premières menstruations (ménarche) n’en est pas un. On entend beaucoup parler des jeunes filles qui se développent plus rapidement et en effet, l’âge moyen de la ménarche est passé de 13 ans en 1920, à 12 ans aujourd’hui. Toutefois, il semble que le nombre de cycles ne soit pas prédéterminé, étant donné que l’âge moyen de la ménopause est resté à 51 ans.
Les facteurs d’influences:
- La cigarette : elle endommage les ovaires et peut accélérer leur vieillissement.
- Certains traitements médicaux : la chimiothérapie ainsi que des interventions chirurgicales aux ovaires peuvent hâter l’arrivée de la ménopause.
Le lien avec le SPM
En 2004, un groupe de chercheur a publié les résultats d’une étude qui s’est penchée sur les liens entre les symptômes du SPM et ceux de la périménopause, c’est à dire la dizaine d’années qui précède la fin des règles. Les résultats démontrent que les femmes qui ont des symptômes de SPM sont deux fois plus à risque de sautes d’humeurs, troubles de la mémoire et de la concentration, et de manque de libido à l’approche du « retour d’âge ».
Pour ces femmes, le risque d’avoir des problèmes de sommeil durant cette période est de l’ordre de 72%. Si on considère que le SPM et les symptômes reliés à la périménopause reflètent une réaction aux chamboulements hormonaux, il est assez logique que le corps réagisse aux deux. Bref dans bien des cas, on sait qu’il s’agit de périménopause quand les désagréments deviennent imprévisibles et intempestifs.
Une seconde étude datant de 2014 a confirmé ces résultats tout en révélant que les SPM ne se traduisent pas nécessairement par des bouffées de chaleur. Malheureusement, étant donné que les chaleurs affectent la grande majorité des femmes, les chances de les éprouver demeurent bien réelles malgré tout…
Refuser la fatalité
C’est vrai qu’on ne contrôle pas nos hormones…mais il reste qu’on peut très bien prendre les moyens pour qu’elles ne soient pas aussi envahissantes. Un mode de vie sain permet d’échapper au pire, que ce soit le SPM ou la périménopause. Donc :
- Adoptez une alimentation saine et équilibrée.
- Consommez suffisamment de fibres pour aller régulièrement à la selle et ainsi évacuer le trop plein d’hormones avec le reste.
- Buvez beaucoup d’eau – au moins 6-8 verres par jour (oui, oui!)
- Faites de l’exercice régulièrement: 20-30 minutes par jour en valent l’effort. Même si vous prenez simplement une bonne marche, le corps secrète des endorphines qui améliorent l’humeur.
- Attention au stress; il a des effets dévastateurs sur les humeurs et sur la gestion des hormones par le corps.
- Afin de mieux dormir, éviter la caféine et détendez vous avant d’aller au lit. Surtout pas d’écran avant de se coucher; la lumière bleue qui en émane agit sur nous comme la lumière naturelle du matin! Elle bloque la production de mélatonine, ce qui ralentit endormissement et trouble le sommeil.
Si ces changements ne sont pas suffisants, quelques plantes peuvent être de bon secours.
Le Vitex Agnus Castus est LA plante pour le cycle menstruel. Elle aide à équilibrer les taux hormones et ainsi à réduire les symptômes associés aux fluctuations soudaines. Elle peut tout aussi bien servir pour les SPM qu’en périménopause.
Les produits suivants sont très efficaces mais agissent de façon plus symptomatique, donc sans effet régulateur :
- La sauge réduit la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur
- La valériane favorise un sommeil profond et réparateur
- Le millepertuis met de l’ordre dans les humeurs
En adoptant un mode de vie plus sain et en profitant d’un coup de main de nos amies les plantes, il est possible de mieux gérer l’assaut hormonal et de rester zen malgré tout.
Références:
Pubmed : 15121571
Pubmed : 24824645