Comment vaincre la fatigue mensuelle

La fatigue peut-elle être attribuable au syndrome prémenstruel?

Santé des femmes | SPM

asktheexpert
Sonia Chartier
@AVogel_ca


25 août 2018

Comment savoir ce qui est normal et ce qu’on peut considérer comme de la fatigue?

Tout le monde sait ce que c’est que de se sentir fatiguée; cela peut vous prendre pendant une conférence ou une réunion, ou encore en après-midi à votre bureau. Cette sensation de paupières lourdes ou de ne pouvoir vous concentrer comme vous le voudriez peut être très frustrante, en particulier quand vous avez une tonne de travail qui vous attend! Peut-être êtes-vous restée debout un peu plus tard qu’à la normale la soirée précédente ou avez-vous fait un repas du midi plus copieux qu’à l’ordinaire, deux choses qui peuvent influer sur votre niveau d’énergie. Ceci est tout à fait normal et il faut s’y attendre de temps à autre.

Toutefois, si vous commencez à remarquer que vos symptômes se répètent, c’est que peut-être quelque chose d’autre ne va pas. Vous constaterez peut-être que c’est à peu près à la même période chaque mois que vous luttez pour garder les yeux ouverts. Il se peut que vous ressentiez une extrême fatigue et un besoin impératif de faire une sieste, ou encore que vous ayez si peu d’énergie que cela a des conséquences sur votre vie quotidienne et vous empêche de faire des choses que vous aimez comme faire de l’exercice ou rencontrer des amis. Si c’est le cas, cela pourrait bien être lié au SPM et les hormones pourraient être la cause du problème.

Comment le SPM peut-il contribuer à la fatigue?

En plus de se demander ce qui est normal et de décider quand prendre des mesures, les femmes se demandent souvent pourquoi elles présentent certains symptômes chaque mois alors que d’autres membres de la famille ou des amies proches ne semblent pas du tout avoir les mêmes problèmes! Nous allons examiner certaines des raisons pouvant expliquer la fatigue menstruelle :

  • Les hormones – Tout d’abord, il est tout à fait normal de se sentir un peu plus fatiguée que d’habitude les jours précédant les règles. Toutefois, s’il s’agit d’une fatigue écrasante, la cause pourrait bien être un déséquilibre hormonal. Comme nous le savons, le taux d’œstrogènes chute chaque mois pour produire les menstruations. Or on pense que les œstrogènes contribuent à nous garder alerte et à fonctionner de manière optimale. Nous avons des récepteurs d’œstrogènes sur tout le corps et lorsque la stimulation de ces récepteurs diminue, notre niveau d’énergie peut en faire autant, d’où la sensation de léthargie. Cependant, chez les femmes qui souffrent d’une baisse d’œstrogène à plus long terme, ces problèmes peuvent être plus prononcés. C’est une chose courante lorsqu’on s’achemine vers la ménopause, période où la fatigue est souvent citée, mais un tel déséquilibre peut également toucher les jeunes femmes. Alors soyez vigilante si vous ressentez une fatigue persistante associée à des règles plus légères et moins fréquentes.
  • Les carences en nutriments – Au moment des menstruations, les effets des carences nutritionnelles peuvent être beaucoup plus prononcés. Le plus évident est l’anémie. Si vous souffrez des symptômes classiques du SPM, qui comprennent souvent des règles abondantes et douloureuses, alors vous risquez davantage de souffrir d’une carence en fer qui peut vous laisser une sensation d’épuisement. Toutefois, l’anémie n’est pas le seul problème à surveiller; d’autres carences nutritives courantes comprennent le magnésium, le zinc et la vitamine B, qui peuvent toutes expliquer que l’on se sente plus fatiguée et moins apte à réagir.
  • En faire trop – En ce 21e siècle, nombre d’entre nous sont coupables de cet excès. Pourtant, en faire trop, surtout au moment des règles, peut être préjudiciable et vous donner la sensation d’être complétement vidée. La vie doit continuer bien sûr, mais tout comme pour la ménopause ou la grossesse, c’est une période plus éprouvante pour votre corps. Vous êtes aux prises avec des hormones fluctuantes, de la douleur et souvent une foule d’autres symptômes physiques et psychiques qui peuvent être épuisants et bien sûr peuvent empirer si votre équilibre nutritif est compromis. Au cours des deux semaines précédant vos règles, vous déployez davantage d’énergie et votre température est légèrement plus élevée, ce qui contribue aussi au problème, alors en faire trop pendant cette période pourrait vous faire sentir léthargique.
  • Mauvaises habitudes alimentaires – Il s’établit une sorte de cercle vicieux entre le SPM et les habitudes alimentaires. Le fait de se sentir fatiguée, et d’avoir en plus des envies comme en éprouvent de nombreuses femmes à cette période, nous pousse souvent à faire de mauvais choix alimentaires. Même si cela peut sembler une bonne idée de se gâter à ce moment-là pour refaire rapidement le plein d’énergie, dans la plupart des cas, vous vous sentirez encore plus mal après et cela ne vous permettra pas de soutenir votre niveau d’énergie à long terme. Les glucides raffinés, la caféine et l’alcool ne feront qu’augmenter votre taux de glycémie et nuire à votre système nerveux, avec pour résultat que vous vous sentirez encore plus fatiguée, anxieuse et léthargique.
  • Sommeil ou stress – Les problèmes de sommeil sont souvent plus fréquents les deux semaines précédant les règles. La chute des niveaux d’hormones peut y être pour quelque chose, mais l’augmentation de la température et les crampes peuvent également vous rendre plus agitée. En outre, le manque de sommeil s’accompagne souvent d’une élévation du niveau de stress et d’anxiété. Et nous savons tous que ces chutes d’hormones, carences nutritionnelles et mauvaises habitudes alimentaires peuvent aussi affecter nos fonctions cognitives—cerveau embrouillé et mauvaise perception spatiale—ce qui ne fait que renforcer le stress! Un autre cercle vicieux dont il faut se méfier.

Que peut-on faire pour résoudre le problème?

Ne vous inquiétez pas, tout n’est pas aussi noir. Autant je veux que les femmes apprennent à mieux connaître leur corps, leurs cycles menstruels et les effets de la fatigue, autant je veux leur offrir des solutions simples!

  • Déterminez quels sont les problèmes hormonaux sous-jacents – Bien que nous n’ayons pas trop le choix en ce qui concerne le flux naturel de nos hormones au cours du mois, il est possible de cibler les déséquilibres hormonaux importants et d’essayer de les régler. Si vos règles sont légères et peu fréquentes et que vous êtes déprimée, par exemple, il paraît évident qu’il s’agit d’une baisse d’œstrogènes; et si le problème est des règles abondantes et des sautes d’humeur, la cause en est probablement un surplus d’œstrogènes.
  • Revoyez votre alimentation et votre style de vie – Même si vous aimeriez vous gâter ou noyer votre chagrin, ce n’est pas le moment de le faire, alors limitez les sucres raffinés, la caféine et l’alcool et concentrez-vous plutôt sur les changements positifs à apporter à votre alimentation; ils pourraient faire toute la différence à la façon dont vous vous sentez. Choisissez de manger des ingrédients frais remplis de nutriments essentiels et surveillez vos portions : manger trop ou pas assez peut dans les deux cas vous rendre léthargique. Optez pour de bonnes sources de matières grasses saines et de protéines, qui sont importantes pour soutenir la fabrication des différentes enzymes et hormones qui participent aux processus vitaux de production de l’énergie.
  • Choisissez les suppléments – Même si vous mangez bien et utilisez des plantes médicinales pour soutenir vos hormones, vous avez peut-être encore besoin d’un petit coup de pouce. 
  • Relâchez les tensions – Bien que cela soit souvent difficile à faire, la pensée positive est quelque chose en quoi je crois vraiment. Si vous ne vous sentez pas bien ou avez l’impression que votre moral a chuté, pourquoi ne pas faire un effort pour reprendre du poil de la bête? Écoutez de la belle musique, allumez une chandelle parfumée, prenez un bain relaxant ou faites des exercices de pleine conscience pour vous aider à vous détendre physiquement et mentalement.
  • Bougez plus – Comme nous l’avons déjà dit, bien qu’il soit important de ne pas en faire trop à ce moment-là, faire l’effort de bouger un peu plus peut également être bénéfique. Que vous vous forciez à sortir avec des amis même si vous n’en aviez pas envie ou à faire de l’exercice, je peux vous garantir que vous vous sentirez mieux. Le rire est souvent le meilleur médicament et les endorphines, que les exercices doux permettent de libérer, devraient vous faire du bien!
  • Voyez votre docteur si les symptômes persistent – Si la sensation de fatigue persiste, alors il est temps d’aller voir le médecin, qui peut vérifier votre anémie et les autres carences nutritives ou problèmes sous-jacents qui pourraient contribuer à vos symptômes. Quoi que vous fassiez, ne souffrez pas en silence.

 

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