La viande rouge…un peu, beaucoup, pas du tout?

On se fait souvent dire de ne pas manger « trop » de viande rouge. Mais c’est combien « trop »? Est-ce que toutes les viandes rouges s’équivalent; bio, conventionnelles, saucisses ou burgers sur le barbecue? Est-ce que même les irréductibles carnivores devraient lorgner vers le tofu? Beaucoup de questions à démystifier…

Manger santé

asktheexpert
Sonia Chartier
@AVogel_ca


25 avril 2017

Avant de se pencher sur les meilleurs choix alimentaires, voyons donc pourquoi on nous répète d’éviter la viande rouge.

Pourquoi éviter la viande rouge

La viande rouge est riche en gras saturé, cholestérol et en fer.  Lors de la cuisson à chaleur élevée, certains éléments deviennent cancérigènes – par exemple, durant la cuisson au barbecue, la graisse fond, coule sur les pierres chaudes et remonte dans la viande sous forme de fumée hautement cancérigène.  Dans la catégorie viande rouge, on inclut bœuf, porc, agneau, mouton, cheval. Les viandes transformées que sont le bacon, les charcuteries et les saucisses forment une catégorie à part à cause de leur teneur élevée en sodium et leur mode de conservation (nitrites et compagnie).

On sait que les diètes riches en viande rouge sont liées à une augmentation du risque de maladie du cœur, du diabète et de certains cancers dont le cancer colorectal. En 2012, une étude a non seulement démontré l’augmentation du risque de mourir d’une de ces maladies, mais aussi que le fait de substituer la viande rouge par une autre source de protéine diminue considérablement le risque.

En résumé:

  • Une portion = 3 oz ou 85 g (environ la taille d’un jeu de carte)
  • Pour chaque portion supplémentaire (à partir de la deuxième portion par jour) de viande rouge consommée par jour, le risque de décès prématuré augmente de 13%
  • Pour la viande transformée, le risque augmente de 20%
  • Pour chaque portion de viande rouge substituée par une autre source de protéine le risque diminue de:
    • Poisson : -7%
    • Légumineuses, produits laitiers écrémés : -10%
    • Volailles, grains entiers : -14%
    • Noix : -19%

Pris avec modération

Lorsque la consommation est modérée (85 g ou moins par jour), aucun risque accru pour la santé n’a été démontré pour la viande rouge non transformée, par rapport aux gens qui mangent rarement de la viande.

Donc, maintenant qu’on se sent rassuré de manger une portion de viande rouge de temps en temps, est-ce que le bio vaut vraiment la peine?

La viande bio

Les viandes biologiques contiennent plus d’oméga-3 et d’antioxydants que les viandes d’élevages dit conventionnels, mais la différence est négligeable par rapport à l’apport quotidien recommandé. Par ailleurs, les viandes d’élevages durables, qu’elles soient étiquetées sans antibiotiques, biologiques ou nourris à l’herbe, sont moins susceptibles d’abriter des super-bactéries résistantes aux antibiotiques.

Certains diront que la cuisson tue les bactéries mais cet argument ne tient pas la route quand on sait que la majorité des transferts de bactéries a lieu durant la préparation : sur les couteaux, planches à découper, etc.  L’utilisation d’antibiotiques à titre préventif sur les animaux d’élevage est décriée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) car elle favorise le développement de microbes résistants aux antibiotiques. OMS considère cette résistance aux antibiotiques une grave menace pour la santé publique, dans toutes les régions du monde.  La bactérie résistante peut être mortelle – un retour à l’époque où les médecins n’avaient pas d’accès aux antibiotiques. La viande d’élevage durable constitue un choix plus écologique (les grands élevages étant désastreux pour l’environnement) et socialement responsable.

Les meilleurs choix s’avèrent les viandes d’animaux nourris à l’herbe ou biologiques nourris à l’herbe. Le prix est plus élevé car ces animaux arrivent plus tard à maturité et sont généralement plus petits. Donc l’éleveur paye plus de frais d’exploitation, pour moins de viande à vendre. Du point de vue qualité, la viande diminue moins à la cuisson et est généralement plus maigre.

La diète méditerranéenne

Au lieu de la viande rouge (même bio et nourrie à l’herbe) comme pièce centrale de votre assiette, on suggère plutôt adopter la diète dite méditerranéenne qui est en fait un ensemble d’habitudes alimentaires . En voici les grandes lignes :

  • Manger surtout des fruits, légumes, grains entiers, légumineuses, noix et graines, à tous les jours.
  • Jusqu’à 40% des calories quotidiennes peuvent provenir de lipides, majoritairement de l’huile d’olive.
  • De petites portions quotidiennes de fromage ou yogourt ainsi qu’une portion de poisson, de volaille ou d’œuf.
  • De la viande rouge à l’occasion.
  • Les Méditerranéens boivent généralement de petite quantité de vin rouge avec les repas.

Comme il est plus difficile d’assimiler le fer de source végétale, il vaut mieux le prendre avec de la vitamine C (citron, orange, poivron, kiwi) pour faciliter son absorption. Les plats méditerranéens sont d’ailleurs généralement arrosés de jus de citron. Ne prenez pas de café ou de thé à la fin des repas car ils nuisent à l'absorption du fer.

Aux irréductibles carnivores, rassurez-vous, le tofu n’est pas un incontournable.  Tournez-vous plutôt vers le poisson et les pois chiches…

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